Juifs arabes

Déportation et exil des Juifs de l'ancien royaume de Juda vers Babylone (VIe siècle av. J.-C.) dans l'Irak actuel, mille ans avant la conquête arabe de Babylone, par Tissot (1896-1902)

Les Juifs arabes sont des Juifs qui s'inscrivent dans l'espace linguistique et culturel arabe. Ils sont dans certains cas issus de populations autochtones établies avant la conquête arabo-musulmane dans les régions qui deviendront arabes par la suite, et leur présence y est alors bimillénaire, comme au Maroc, au Yémen, en Irak et en Égypte. Dans d'autres cas, ils descendent des Juifs séfarades expulsés d'Espagne (Ibères) en 1492, qui se sont exilés en Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie et Libye) et dans d'autres parties de l'Empire ottoman.

Le terme peut aussi parfois faire référence à des convertis juifs d'origine ethnique arabe, comme le roi Dhu Nuwas et de nombreux himyarites (ancêtres des Yéménites de l'Arabie préislamique tardive), des personnalités comme Baruch Mizrahi ou Nasrin Kadri, ou à des personnes de filiation mixte judéo-arabe, comme Lucy Ayoub[1].

Ils ont coexisté et coexistent encore pour certains d'entre eux, avec des musulmans et des chrétiens arabes. Cependant, le nationalisme arabe et ses exactions au XXe siècle, les réactions à la création de l'État d'Israël en 1948 et les différents conflits israélo-arabes conduisent à un exode massif des Juifs des pays arabes et musulmans.

  1. (en) Shachar Atwan, « Jewish-Arab Slam Poet a Hit in Person and on YouTube », sur Haaretz, (consulté le )

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